SOPK

A 12 ans, mon diagnostic est tombé : Syndrome des Ovaires Polykystiques

J’habitais dans une petite ville à 30km de Bologne. Un soir, après avoir dîné, je suis prise par des douleurs atroces au ventre. Déjà opérée de l’appendicite, ma mère s’interroge sur mon état et m’emmène aux urgences.

Echographie abdominale faite, on constate 2 kystes de 8 et 12 cm dans mon ovaire gauche.

Il faut opérer d’urgence pour :

  • essayer de sauver l’ovaire
  • éviter que les kystes éclatent et que le liquide s’épanche dans l’abdomen
  • prévenir une torsion qui provoquerait une possible nécrose de l’ovaire.

 

Je suis transférée en urgence dans une polyclinique et opérée le lendemain.

Hospitalisée en gynécologie à côté d’une future maman en grossesse à risque (ne t’étonnes pas Chère Lectrice, je peux t’assurer que le tact et les hôpitaux ne font pas souvent bon ménage. Comme la fois où j’étais en chambre avec une femme qui était en déclenchement car elle avait dépassé le terme et que moi, j’étais en risque d’accouchement prématuré. Nos 2 fils sont nés le même jour, le mien à 30 semaines, le sien à 42… Mais ça c’est une autre histoire que je ne manquerai pas de te raconter).

J’ai le BONHEUR, de tomber sur le Chef de service qui vient me voir pour m’annoncer que mon opération s’est bien passée et que je n’aurais jamais d’enfant.

Oui oui, on annonce à un enfant SANS la présence de ses parents qu’elle était stérile.

Je sors de l’hôpital quelques jours plus tard, dévastée et sans aucune explication.

C’est bien des années plus tard que je comprends que SOPK ne veut pas dire que j’ai plein de kystes dans les ovaires, même si je peux en développer.

Alors aujourd’hui j’aimerais t’expliquer de quoi il s’agit, car nous avons toutes autour de nous, une amie, une soeur, une fille qui est surement atteinte de SOPK sans même le savoir.

Le SOPK (Syndrome des Ovaires Polykystiques) est un trouble hormonal courant qui affecte les femmes en âge de procréer. C’est l’un des désordres endocriniens les plus fréquents, touchant environ 5 à 10 % des femmes dans le monde. Il se caractérise par un déséquilibre hormonal qui peut entraîner divers symptômes.

Symptômes du SOPK :

  1. Règles irrégulières : Les cycles menstruels sont souvent irréguliers, rares (oligoménorrhée), ou absents (aménorrhée). Cela peut affecter la fertilité. D’ailleurs, les jeunes filles qui ont leurs règles précoces sont souvent sujettes au SOPK (j’ai été réglée à seulement 9 ans).
  2. Hyperandrogénie : Un excès d’hormones masculines (androgènes) provoque des symptômes tels que l’hirsutisme (pilosité excessive sur le visage, la poitrine ou le dos), l’acné, et une perte de cheveux de type masculin (alopécie).
  3. Ovaires polykystiques : Les ovaires peuvent être élargis et contenir de nombreux petits follicules (petits sacs remplis de liquide, tu vois, ce ne sont pas des kystes) visibles à l’échographie. Les follicules ont des formes de kystes. C’est à cause de cet aspect à l’imagerie qu’on dit polykystiques.
  4. Prise de poids ou difficulté à perdre du poids : Beaucoup de femmes atteintes de SOPK ont tendance à prendre du poids, en particulier autour de la taille (silhouette en forme de pomme).
  5. Résistance à l’insuline : Le SOPK est souvent associé à une résistance à l’insuline, ce qui augmente le risque de diabète de type 2.
  6. Problèmes de fertilité : En raison des troubles de l’ovulation, les femmes atteintes de SOPK peuvent rencontrer des difficultés à concevoir. Le fait d’avoir plus de follicules que la normale, empêche la maturation et donc l’ovulation. Certaines femmes comme moi (avant mon changement alimentaire) n’ont quasiment aucun cycle sans provocation médicamenteuse.
  7. Problèmes cutanés : En plus de l’acné, certaines femmes peuvent développer une peau plus foncée ou épaisse au niveau du cou, des aisselles, ou d’autres zones (acanthosis nigricans).

Il est important de différencier les Ovaires Polykystiques du Syndrome.

Pour diagnostiquer le SOPK, une femme doit présenter au moins deux des trois signes suivants se basant sur les critères de Rotterdam établis en 2003 :

  1. Ovulation irrégulière ou absente : Manque d’ovulation régulier entraînant des règles irrégulières ou absentes.
  2. Hyperandrogénie : Manifestations cliniques (pilosité excessive, acné, alopécie) ou biologiques (niveaux élevés d’androgènes dans le sang).
  3. Ovaires polykystiques à l’échographie : La présence d’au moins 12 follicules dans chaque ovaire (ou un volume ovarien accru de plus de 10 cm³). Les ovaires peuvent sembler élargis et contenir de nombreux petits kystes (sacs remplis de liquide).

Étapes pour Poser le Diagnostic :

  1. Antécédents médicaux et examen clinique : Le médecin recueille des informations sur les antécédents menstruels, les symptômes tels que la prise de poids, l’acné, la pilosité excessive, et les antécédents familiaux. Un examen physique peut inclure la mesure de la pression artérielle, l’indice de masse corporelle (IMC), et la vérification des signes d’hyperandrogénie.
  2. Tests sanguins :
    • Dosage des hormones : Pour mesurer les niveaux d’androgènes (testostérone), d’hormone lutéinisante (LH), d’hormone folliculo-stimulante (FSH), de prolactine, et d’hormones thyroïdiennes.
    • Évaluation de la résistance à l’insuline : Les niveaux de glucose et d’insuline peuvent être mesurés pour évaluer la résistance à l’insuline, commune chez les femmes avec SOPK.
    • Autres tests : Pour exclure d’autres troubles, tels que l’hyperplasie congénitale des surrénales, le syndrome de Cushing, et des troubles thyroïdiens.
  3. Échographie pelvienne : Une échographie transvaginale ou pelvienne est réalisée pour visualiser les ovaires et détecter la présence de multiples follicules.

Exclusion d’autres causes :

Avant de poser un diagnostic de SOPK, il est essentiel d’exclure d’autres conditions qui pourraient provoquer des symptômes similaires, telles que :

  • Les troubles thyroïdiens (hypo/hyperthyroïdie).
  • L’hyperplasie congénitale des surrénales.
  • Le syndrome de Cushing.
  • Les tumeurs ovariennes ou surrénaliennes productrices d’androgènes.

Alors chère Lectrice, je t’invite à te rapprocher de ta sage-femme ou de ton gynécologue si tu soupçonnes être touchée par ce syndrome.

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Riri

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